À LA LUEUR DE LA CHANDELLE
Long-métrage de fiction d'André Gil Mata
16 mm | 112 min | 2024 | Portugal / France
Titre original : SOB A CHAMA DA CANDEIA
Au Nord du Portugal, dans une demeure imprégnée de souvenirs et de fantômes, Alzira, la maîtresse des lieux, et Beatriz, la domestique, partagent leur quotidien depuis 60 ans.
Arrivées au soir de leur vie, Beatriz se plaint de son corps fatigué et Alzira, libérée par la mort de son mari, prend pour la première fois une décision qui n'appartient qu'à elle.
Crédits
Avec Marcia Breia, Eva Ras
Écrit et réalisé par André Gil Mata
En coproduction avec Rua Escura
Directeur de la photo : Frederico Lobo
Ingénieur son : Thomas Van Pottelberge
Cheffe décoratrice : Sandra Neves
Montage : Claire Atherton
Post-production son : Rafael Cardoso et Eric Lesachet
Etalonnage : Andreia Bertini
Avec le soutien de l'ICA (Portugal), du CNC (Aide à la coproduction d'oeuvres franco-portugaises et Aide aux cinémas du monde) et d'Eurimages.
Distribution : ED Distribution (France), Nitrato Filmes (Portugal)
Festivals
2024 : FEMA / Sélection Ici et Ailleurs (La Rochelle)
2024 : FIDMARSEILLE / Compétition Ciné +
Workshops et labs
2023 : Projet sélectionné à C EU SOON, MIA Market (Rome)
2022 : Projet sélectionné à Catapulta Ciné, plateforme professionnelle du festival FICUNAM (Mexico)
Intention du réalisateur
« J’ai toujours ressenti une curiosité empreinte de tendresse pour la vie de ma grand-mère Alzira. Chercher à représenter cette vie, même de manière fragmentaire est devenu pour moi un but. Je souhaite faire de cette affection, de ce désir de me retrouver au plus proche d’elle, une œuvre qui puisse toucher tout le monde, ou du moins tous ceux qui sentent ou ont ressenti quelque chose de similaire pour quelqu’un.
Le film est un parcours non-linéaire fait de segments de la vie de ma grand-mère. Je pars du temps présent où Alzira et Beatriz cohabitent sans plus pouvoir se supporter l’une l’autre, fatiguées qu’elles sont de la vie et de leurs relations. Et j’explore la mémoire et les souvenirs qu’elles m’ont transmis.
Nos souvenirs engendrent de la fiction par l’interprétation que nous faisons de ce qui nous est conté, et sont influencés par notre manière de voir et de vivre le monde.
Le temps du film s’étend sur une journée, du lever du jour à l’aurore suivante, et avance au rythme des saisons auxquelles correspondent les quatre moments de la journée : l’aube/printemps, le matin/été, l’après-midi/automne et le soir/hiver. »
Note de la production
« L'écriture chorégraphique des plans dans les films d'André tend à montrer comment l’espace et les choses inanimées reflètent le passé des êtres qui ont vécu auprès d’elles. Les affects, haine ou amour, se transfigurent et prennent vie sous nos yeux au travers des objets. Les murs, la table, l’aspirateur se mettent à communiquer, comme s’ils avaient absorbé la vie des corps qui les ont approchés.
Comme d’autres réalisateurs portugais contemporains, André travaille en pellicule. Il la considère comme le meilleur instrument d’attention aux choses filmées. L’état de concentration qu’elle implique à la prise de vue se ressent, une fois le film terminé, dans la tension que recèle chaque séquence – la même tension qu’il admire chez ses modèles, Chantal Akerman ou Victor Erice. Ses films précédents démontrent magistralement le bénéfice qu’il retire de cette pratique.
L’esthétique et le romanesque de A LA LUEUR DE LA CHANDELLE s’accorde avec mon engagement comme productrice : un cinéma conçu pour les salles obscures et le grand écran, qui favorise l’expérience d’un temps "plein", où l’imaginaire du spectateur est sollicité. »
André Gil Mata
Après des études de mathématiques, André Gil Mata se consacre à la photographie et au théâtre. Cinéaste et comédien, il est à l’origine de la création d’un laboratoire indépendant dédié à l’argentique et a été programmateur de festivals (Festival du Film Luso-Brésilien de Santa Maria da Feira et Doclisboa). Il intègre la Film factory de Sarajevo, école fondée par Bela Tarr dont il sort diplômé en réalisation en 2016. Suite à son premier court-métrage ARCA D'ÁGUA (2009), sélectionné dans les principaux festivals portugais (IndieLisboa, Vila do Conde, Fantasporto), il est très vite reconnu à l’international et intègre le Talent Campus de la Berlinale en 2010. Ses films suivants sont programmés en Hongrie, Turquie, Ukraine, Lituanie, Roumanie, Pologne, Autriche, République Tchèque, mais aussi en Corée, Uruguay, Argentine, Brésil. En 2020, il crée avec 3 autres réalisateurs la société de production Rua Escura.
PÁTIO DO CARRASCO
Fiction, 16 mm, 44 min, 2022, Portugal
IFF Rotterdam, 2023
IndieLisboa, 2024
L’ARBRE
Fiction, 16mm, 105 min, 2017, Portugal/Bosnie
Berlinale/Forum, 2018
Meilleur film de la Compétition au IFF Lima, 2018
Meilleur Réalisateur à IndieLisboa, 2018
Meilleure photographie pour João Ribeiro à Caminhos de Cinema Português, 2018
Sortie salle Portugal : 27/09/2018
Sortie salle France : 19/05/2021 (ED DISTRIBUTION)
Edition DVD : https://www.eddistribution.com/dvd/larbre-drvo/
COMMENT JE SUIS TOMBE AMOUREUX D’EVA RAS
Doc, 74 min, 2016, Bosnie/Portugal
Mention spéciale du jury au FIDMarseille, 2016
CAPTIVITÉ
Doc, N&B, 63 min, 2012, Portugal
Visions du réel, 2013
Prix Doc Alliance du Meilleur Film, 2014
DocLisboa, 2012
Prix CPLP du Meilleur long-métrage en langue portugaise
Sortie salle Portugal : 11/02/2023